Le jour de gloire : le tour d’honneur après la victoire en Coupe de France 1949

au stade de Colombes.Victoire du Racing sur Lille 5 à 2.

Roquebrune, le 15 octobre 2011.

J’ai eu la volonté de créer ce site à l’issue d’une rencontre faite en juin 2010, celle de René VIGNAL que j’ai eu la chance de retrouver, en compagnie de mon père, son idole d’antan. Quel moment inoubliable, quelle gentillesse et que d’anecdotes, car René VIGNAL a conservé toute sa tête et ses souvenirs. Et quelle mémoire !!! Malheureusement à 85 ans, René VIGNAL est quasiment aveugle et perclus de douleurs. Il est fatigué de la vie et pressé de ''partir''…dans l’oubli. Ce que j’ai estimé injuste étant donné ses exploits passés.

J’ai donc voulu réparer une double injustice : tout d’abord celle d’avoir totalement oublié le plus grand gardien de but que le football ait connu, et ensuite répondre aux commentaires très complaisants et ô combien immérités des journalistes sportifs sur nos gardiens actuels pour tenter de masquer la faiblesse de leur jeu.

Mon père, aujourd’hui 80 ans, a été lui aussi gardien de but, en ''division d’honneur'' et en ''championnat de France amateur''.

Lorsqu’il jouait, il avait un modèle : René VIGNAL. C’était dans les années 1945/1955. A l’époque, il collectionnait dans un cahier les photos d’arrêts de gardiens les plus spectaculaires (DARUI, ZEMAN, ABBES, DOMINGO, SINIBALDI, LIBERATI, BACIGALUPO, GERMAIN et évidemment René VIGNAL) prises dans la presse spécialisée (à l’époque ''But et Club'', ''Le miroir des sports''). Lorsque l’on fait le compte, il y a une grande majorité de photos de René VIGNAL…vient ensuite Julien DARUI, un autre ''très grand''.

Autant dire que toute mon enfance -mais ça dure encore !- a été baignée par des exploits d’arrêts et de ''parades exceptionnelles''.

Des vraies.

Galley –directeur sportif-/ René Vignal / Arens / Salva / Leduc / Grizetti / Abel –soigneur- / Paul Baron –entraîneur-

Hainault –masseur- / Gabet / Tessier / Roger Quenolle / Ernest Vaast / Moreel…il ne manque que Lamy, absent sur la photo, et son absence est un vrai mystère !!!

L’année de la victoire en Coupe de France. René VIGNAL et ses célèbres pulls en ‘’V’’ de

marque ‘’SOMMS’’

Alors que ce site lui rende hommage –ainsi qu’à tous les gardiens de cette époque- , qu’il ouvre les yeux aux supporters sur les maigres performances de nos gardiens actuels qui jouent désormais comme des gardiens de ''hand'', qu’il ouvre aussi les yeux à nos ''meilleurs'' gardiens français qui ont tellement aseptisé le rôle que l’on attend d’un ''vrai portier'' sans le rendre plus efficace, loin s’en faut, et permette aux journalistes de modérer leur commentaires lorsqu’ils qualifient un renvoi du pied de ''parade exceptionnelle'' ou jugent systématiquement tous les buts encaissés comme imparables…même ceux pris entre les jambes !!!. A cette époque, cette ''maladresse'' était jugée comme une faute professionnelle grave !!!

Merci monsieur René VIGNAL d’avoir rempli mon enfance de rêves et d’exploits, mais aussi d’avoir donné les vraies lettres de noblesse aux fonctions de gardien de but, et d’avoir autant enthousiasmé tous ceux qui se rendaient au stade uniquement pour vous voir. De nos jours, qui va assister à un match pour voir jouer un gardien de but ? Personne. Et pour cause.

Vous, vous remplissiez les stages.

Tout le monde ne vous a pas oublié.

Que se site vous installe définitivement à la place qui vous revient du plus grand gardien de but de tous les temps, aux côtés des plus grands sportifs de ce monde.

Maintenant, donc, laissez-moi vous présenter ce qu’à l’époque on appelait une ''parade exceptionnelle'' et une vraie ''sortie dans les pieds''. Je vous ouvre le ''fameux cahier'' de mon père pour vous faire partager quelques-unes de ses plus belles photos.

Voici donc l’époque où les gardiens régnaient dans les airs et leur ''chef d’escadrille’’ s’appelait René VIGNAL.

Nous sommes bien loin des renvois du pied de MANDANDA toujours en déséquilibre arrière ou des ''claquettes'' de LLORIS, nos 2 meilleurs gardiens du moment et du monde …d’après nos ''spécialistes'' !!! Mais eux au moins, ne risquent pas la blessure.

                                                                                               Thierry BONNOT