Un grand merci donc à monsieur Jean-Pierre BOURGEOIS pour son témoignage, et pour avoir pris le temps de ''replonger'' dans ses archives -et même au-delà !!!- pour me faire parvenir des photos inédites de René VIGNAL.

 

 

Février 1952

1/8ème de finale de la Coupe de France entre l'Olympique Saint-Quentin et l'US Valenciennes au stade Amédée Prouvost à Roubaix.

Jean-Pierre BOURGEOIS accompagne du regard le tir de SBORALSKI, joueur qui fera plus tard les beaux jours de Marseille.

A l'issue de ce match auquel il assista, Julien DARUI alors entraîneur-joueur au CORT de Roubaix, prit contact avec Jean-Pierre BOURGEOIS pour l'enrôler dans son équipe. Le sort en décida autrement.

 

 

Equipe de CHAUNY. Saison 1949/1950

 

 

 

 

Un grand merci à Alain DAUTEL pour son soutien sans faille dans toutes mes démarches. Un véritable passionné ''d'un autre temps, d'une autre époque'', dont l'immense connaissance de la carrière de René VIGNAL n'a d'égal que sa gentillesse. Pour preuve, les quelques lignes ci-dessous, écrites pour le jour de l'inauguration du stade ''René VIGNAL'' à Béziers le 11 avril 2015

 

 

 

 

LES 17 DATES MARQUANTES DE LA CARRIERE DE RENE VIGNAL

17, COMME SON NOMBRE DE SELECTIONS EN EQUIPE DE FRANCE

 

 

Cher René Vignal,

 

Votre nom est inscrit en lettres d'or dans le grand livre des plus célèbres gardiens de but de l'Equipe de France de Football et, en dépit de trop nombreuses blessures qui ont, hélas, abrégé votre carrière, vous avez laissé dans l'histoire de ce sport, un souvenir inoubliable, à la manière de Julien DARUI, votre modèle et prédécesseur sous le maillot tricolore.

 

Vous aviez toutes les qualités pour devenir un gardien exceptionnel : le sens du placement, la sûreté dans vos prises de balle, la souplesse, une détente phénomènale, la puissance et la précision dans vos dégagements, le plus souvent en drop, comme les rugbymen ! N'oublions pas non plus le courage, une audace folle dans vos interventions et une volonté sans faille qui ont fait de vous, pendant des années, une idole du sport français extrêmement populaire.

 

Le célèbre acteur Jean-Paul BELMONDO, gardien de but dans une équipe amateur, fut l'un de vos plus fidèles supporters durant votre carrière parisienne.

 

 

12/08/1962 : Naissance à  Béziers (comme Pierre-Paul RIQUET à qui l'on doit le célèbre Canal du Midi et Jean MOULIN héros de la Résistance).

 

Jusqu'en 1942, vos premiers pas dans le sport vous conduisent à pratiquer avec une égale réussite et un tempérament de battant impressionnant, le rugby, la boxe et le football comme avant centre, notamment à l'Espagnol Deportivo de Béziers.

 

1942-1943 : A l'occassion d'un match très important du ''Challenge de la Libération'' contre Beaucaire, vous acceptez de prendre la place du gardien titulaire, indisponible. Vous réalisez ce jour-là une prestation exceptionnelle et ne quitterez plus, désormais, les buts de l'équipe de Béziers ! Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître et vous venez d'ouvrir, peut-être sans vous en douter, la première page d'une carrière de légende.

 

L'A.S. Béziers n'est donc qu'une étape pour vous René et à l'issue de la saison 1943/1944 vous rejoignez le Toulouse Football Club, sur la demande d'Henri CAMMARATA, entraîneur-joueur. André RIOU lui succèdera et, après l'accession en division 1 du TFC en 1945/1946, vous restez dans la Cité des Violettes jusqu'en 1947. Nous sommes tous certains que vous n'avez pas oublié, aujourd'hui encore, les noms de vos coéquipiers de cette première expérience professionnelle : Edmond ENEE, Jean de CECCO, Robert SALVAGE, André FREY, Félix BECK, Curt KELLER, Gabriel HOFFMANN, Noël SINIBALDI, Louis BRUNET et André DOYE pour ne citer qu'eux.

 

1947-1948 : Vous êtes transféré au Racing Club de Paris du Président André DEHAYE. Votre nouvelle équipe sera, avec Lille et le Stade de Reims, l'un des clubs les plus glorieux de l'après-guerre. Vous allez avoir comme partenaires, les joueurs parmi les plus renommés du championnat de France, sous la conduite de l'un des meilleurs entraîneurs français de l'époque, Paul BARON (Karlis ARENS, André GRILLON, Roger LAMY, Marcel SALVA, Albert GUNDMUNSSON, Roger GABET, Frédéric NIKITIS, Henri TESSIER, Jean COURTEAUX, Roger QUENOLLE et Georges MOREEL). Je n'aurai garde d'oublier un de vos coéquipiers préférés, le fantasque et talentueux brésilien, Yeso AMALFI, un artiste du ballon rond comme il y en eu peu, dont les meilleurs prestations étaient entièrement dépendantes du bon vouloir de son fort caractère !

 

23 avril 1949 : Vous êtes selectionné pour la première fois en Equipe de France, à Rotterdam, où la Hollande bat la France 4 à 1. Marcel SALVA et Roger GABET vos partenaires du Racing sont à vos côtés.

 

27 avril 1949 : A Glasgow, pour votre 2ème sélection, devant plus de 125 000 spectateurs et malgré la défaite contre l'Ecosse 2-0, vous réalisez un superbe match dans les buts tricolores et vous détournez même, à la 27ème minute, ce fameux penalty tiré par l'arrière droit et capitaine des Ecossais, Georges YOUNG. Vous m'avez raconté au téléphone, comment l'ambassadeur de France à Edimbourg qui était un de vos fervents admirateurs, vous avait indiqué, en cas de penalty, de quelle façon ce Georges YOUNG, tirait ces coups de pied si importants. Et au moment crucial vous avez décidé, en une fraction de seconde, de suivre les conseils de l'Ambassadeur; bien vous en a pris puisque, dans une détente dont vous aviez le secret, vous avez plongé du bon côté et détourné le penalty de ce joueur, habituel capitaine des Glasgow Rangers ! Enthousiasmés par votre prestation, les Britanniques vous surnomment ''the flying Frenchman'' ! (le ''français volant'').

 

8 mai 1949 : A Colombes, c'est une très belle journée pour vous, René, et vos coéquipiers du Racing; en effet, en finale de la Coupe de France, vous n'avez laissé aucune chance au L.O.S.C. du capitaine Jean BARATTE, sévèrement battu 5 à 2 après avoir été mené 5 à 0 au bout d'une heure de jeu ! GABET (2 buts, QUENOLLE, VAAST et le Lillois JADREJAK contre son camp) furent les buteurs de cette finale.

 

22 mai 1949 : C'est votre 3ème cape avec le Onze de France, contre l'Angleterre à Colombes (défaite 3 à 1) mais vous êtes 5 joueurs du Racing réunis sous le maillot bleu : vous, Marcel SALVA, Roger GABET, Roger QUENOLLE et Georges MOREEL.

 

14 mai 1950 : A Colombes, une nouvelle finale de Coupe de France, contre le Stade de Reims. Ce jour-là, une malchance noire vous prive d'un deuxième trophée : 2 tirs sur les poteaux de GUNDMUNSSON et de Pierre TESSIER, 2 buts refusés à Roger QUENOLLE (pour hors-jeu) et 2 penalties non sifflés, il n'en faut pas plus pour perdre un match de football ! Et Reims l'emporte 2 à 0 grâce à deux contres terribles de Francis MEANO et André PETITFILS, dans les 10 dernières minutes de cette finale que le Racing avait pourtant dominée de la tête et des épaules !.... C'est Albert BATTEUX, le capitaine des Rémois qui reçoit la Coupe des mains du Président Vincent AURIOL.

 

3 octobre 1951 : A Londres, Angleterre et France 2 à 2, un très beau résultat dû essentiellement à votre magnifique prestation et à celle de Robert JONQUET, surnommé à l'issue de ce match, le ''Héros de HIGHBURY'' ! Ah si Kader FIROUD vous avait laissé prendre ce ballon au lieu de le détourner malencontreusement dans vos propres filets, à la 4ème minute, le sort de la rencontre aurait peut-être été différent....

 

24 mai 1953 : Vous disputez, sans le savoir encore, votre dernier match en première division, lors de la 34ème et ultime journée de championnat, où Nancy vient gagner à Colombes 2 à 1.... le Racing de Paris, 17ème du classement est relégué en Division 2. Vous êtes contacté par le FC Barcelone mais le transfert n'aboutira pas.

 

Mars 1954 : Un autre grand club s'intéresse à vous, c'est le réputé Flamengo de Rio de Janeiro qui veut s'attacher vos services mais les dirigeants du Racing s'opposent à ce transfert.

 

11 avril 1954 : A Colombes, pour votre 17ème et dernière sélection, vous êtes le seul représentant du Racing de Paris. Malgré l'ouverture du score par Piantoni (26ème minute), l'Italie est la plus forte et s'impose 3 à 1.

 

6 mai 1954 : Lors du match de barrage pour l'accession en 1ère division, contre le Stade Français, vous êtes victime d'une triple fracture de l'avant-bras droit dans un violent contact avec le stadiste Casimir HNATOW. Cette grave blessure, la 19ème dans votre carrière, vous prive de la participation à la Coupe du Monde organisée en Suisse. Vous deviez garder les buts de l'Equipe de France avec Claude ABBES et César RUMINSKI, et c'est François REMETTER qui sera votre remplaçant. Cette Coupe du Monde vous la suivrez quand même, en tant que consultant du journal l'Equipe avec Fernand ALBARET.

 

4 janvier 1959 : Vous rejouez après 5 ans d'inactivité, à l'occasion de la 21ème journée de 2ème division, qui voit l'A.S. Béziers battre le Cercle Athlétique de Paris 4 à 1 ! Vous démontrez au cours de cette rencontre que vous n'avez rien perdu de vos incomparables qualités !

 

1er février 1959 : C'est votre dernier match en Coupe de France; à Toulouse, en 1/16èmes de finale, le Red Star élimine l'A.S. Béziers 1 à 0 (but de Roger RANZONI).

 

31 mai 1959 : Cette tenue de gardien de but qui vous va si bien, vous la portez pour la dernière fois contre Montpellier (38ème journée de Division 2) où Béziers s'impose 2 buts à 1. (Fernand SIEBER, Pierre BOURDEL, Milan GROBAARCIK, Michel LUZI et Jean BONATO sont quelques-uns de vos ultimes coéquipiers ce jour-là....)

 

Samedi 11 avril 2015 : Quel réconfortant retour aux sources pour vous René !

 

Désormais, votre nom restera étroitement attaché à la ville qui vous a vu naître : le Stade de la Présidente portera, à partir d'aujourd'hui, le nom de Terrain d'Honneur René VIGNAL.

 

Nous partageons de tout coeur avec vous, ce moment d'émotion et de bonheur et tenons, aussi, à remercier sincèrement Monsieur le Maire de Béziers et son Conseil Municipal qui ont décidé, à l'unanimité, le 24 mars dernier, de vous rendre cet hommage bien mérité.

 

 

 

 

Alain DAUTEL le jour de l'inauguration du stade ''René VIGNAL''. uv

A genoux, le 1èr en partant de la gauche vers la droite.elle

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Un grand merci également à  Raymond SERRA pour la confiance  qu'il m'a témoignée en m'envoyant ses 2 cahiers ''archives'' dans lesquels, lui aussi, il avait collectionné les plus belles photos de René VIGNAL. Certaines ont trouvé place sur ce site.

Lui aussi a  dépassé les 80  ans et a eu la  chance de voir  jouer René  VIGNAL. Ancien gardien de but, à 18 ans il signe au CO Vincennnes (club filiale du Racing Club de Paris où jouait René VIGNAL) et finira sa carrière dans la région  lyonnaise dans les clubs de Valence et Romans.

 

 

Raymond SERRA à 22 ans

 

 

L'épisode de Valence !

 

 

Raymond SERRA en ''situation''

 

 

 

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Un grand merci à Claude BOUTON, toujours en activité dans un club de jeunes à Béziers, pour son enthousiame et ses souvenirs toujours intacts.

Poète à ses heures perdues, il a tenu à rendre hommage à René VIGNAL à sa façon :

 

 

LE BUT SON DOMAINE

Il est une idole un dieu

Un homme, un exemple

Celui pour qui on est pieux

Quand la pensée s'épanche

 

Il a été adulé, puis refoulé

En ne sachant le pourquoi

Et pourtant il a tant donné

De sa personne et fait la joie

 

J'ai vibré, admiré, cet homme

Qui nous donnait ses frasques

Avec son sourire bonhomme

Aux yeux d'éclairs vivaces

 

Sa casquette légendaire

Dans ces buts en volant

Surnom d'une époque d'hier

Mais c'était un autre temps

 

Beaucoup ont oublié son nom

Et pourtant il nous a fait rêver

Légende au paradis sans nom

Il restera pour moi l'homme adulé

 

J'ose croire pouvoir et avoir le plaisir

De le retrouver avec un cœur gros

Celui qui vous fait chaud à mourir

Et rendre mon âme à fleur de peau 

 

Claude Bouton